Parmi les acteurs phares du projet, on trouve les grands noms du secteur aéronautique : Airbus, Safran, Dassault, mais aussi Thales, l’ONERA… ainsi que des écoles comme l’ENAC, Polytechnique, l’ESSEC et l’ESTACA. Pour les étudiants de l’Ecole, ce projet devrait permettre de profiter d’un écosystème novateur propice à des projets académiques ou des stages.
Un appel à projet pour développer la mobilité aérienne
La mobilité aérienne urbaine a pour objectif de développer de nouveaux systèmes de transport aérien au sein des villes pour fluidifier le trafic et remédier à la densité croissante de population. Il s’agit en particulier de développer de taxis volants autonomes. Le groupe ADP, la région Ile-de-France et le groupe RATP ont lancé un appel à projet pour développer cette filière et créer un premier démonstrateur. Au total 150 candidatures, en provenance de 25 pays, ont répondu à cet appel à projet. Les lauréats ont été annoncés fin janvier, il s’agit des grands acteurs français de l’aéronautique, de start-up, d’écoles et d’acteurs internationaux.
Cinq axes d’études pour développer le taxi volant
Cinq thématiques indépendantes ont été proposées dans le cadre de l’appel à projet : le véhicule, l’infrastructure, la gestion des opérations, l’intégration dans l’espace aérien et l’acceptabilité sociétale. Pour la construction du véhicule, Airbus, Safran Electronics & Defense (constructeur du drone Patroller), mais aussi le français Ascendance Flight Technologies, le chinois Ehang, le slovène Pipistrel, le britannique Vertical Aerospace, l’allemand Volocopter et l’américain Zipline ont par exemple été sélectionnés. L’ESTACA a été retenue pour contribuer à la thématique de la gestion des opérations, aux côtés d’Air France, de Dassault Falcon Services, de la compagnie aérienne d’hélicoptères Helifirst, la plateforme Helipass et l’entreprise canadienne de formation au pilotage CAE.
Des opportunités de projets ou de stages pour les étudiants
Le marché de la mobilité aérienne urbaine qui s’appuie sur des véhicules électriques à décollage et atterrissage vertical (VTOL) peut être très porteur dans l’avenir avec le développement de nouvelles technologies et de nouveaux usages. l’idée est de voir si les drones et aéronefs autonomes permettent de mettre en place des services plus flexibles et de réduire la pollution et les accidents de la route. l’Union Européenne étudie par exemple actuellement les bénéfices potentiels de la mobilité aérienne urbaine et ses effets sur la congestion des villes et la pollution. Des études de marché estiment que 40 000 à 60 000 aéronefs pourraient être en opération d’ici 2035. Pour les futurs ingénieurs de l’ESTACA, aborder cet écosystème aux cotés des grands acteurs du secteur aéronautique sera une expérience très formatrice. Le projet démarre seulement mais des projets académiques pourront être proposés en cycle ingénieur et des opportunités de stages devraient voir le jour.