Depuis septembre, des étudiants ESTACA collaborent au projet Polaris, qui vise la conception et la construction d’un rover spatial flottant dans le cadre d’un programme international avec le Costa Rica et les Etats-Unis. Ce programme réunit près d’une centaine de membres issus de 16 pays différents dont 37 étudiants français. Après avoir travaillé toute l’année sur la modélisation du rover, l’équipe passe cet été à la phase de construction du premier prototype. Dix étudiants ESTACA partent en stage cet été au Costa Rica pour participer à la construction au sein de la start-up AREX.
Un projet international piloté en France par les étudiants de l’association ESO
Différentes équipes multinationales ont été constituées pour développer les différents aspects techniques du rover flottant : propulsion, structure, électronique, design, thermique, simulation, mais aussi de management du projet (finances, communication, logistique). L’association ESO (ESTACA Space Odyssey), fait partie des trois membres fondateurs du programme Polaris. Elle a pu proposer aux étudiants plusieurs projets d’études, qui ont été intégrés au cursus académique de 3e et 4e année. Le principe du programme Polaris est de favoriser le partage de toutes les solutions techniques envisagées, d’utiliser des logiciels en open sources et de développer à distance des compétences techniques et humaines mondialisées. Parmi les partenaires du projet, on trouve l’université Purdue (USA), l’Institut Technique du Costa Rica, mais aussi des entreprises comme Dassault Systèmes en France, AI Solutions aux Etats Unis ou Tec Space au Costa Rica.
De la modélisation à la construction du prototype
L’année 2020-21 a été consacrée à la conception du rover flottant avec deux phases de présentation du projet à des professionnels, issus par exemple de Space X, l’ESA ou la NASA, pour avoir leur retour sur les hypothèses de travail. Les professionnels ont trouvé très intéressante l’idée du rover flottant sans roue, ni hélices comme c’est le cas pour les rovers actuels. Jean Pierre Lebreton, responsable de la mission Titan pour l’ESA a par exemple salué le projet, le trouvant particulièrement intéressant pour des missions vers Titan où l’atmosphère est très dense. L’objectif de l’équipe est de construire un premier prototype cet été pour pouvoir tester les technologies déjà modélisées. L’année prochaine permettra d’améliorer le projet pour construire le prototype final qui devrait être présenté au salon IAC (International Astronautical Congress) de 2022.
Pour mener à bien la construction du prototype et compléter l’aide financière de leurs sponsors, les étudiants ont lancé une campagne de crowdfunding. Pour en savoir plus : Cliquez ici !