Un projet mené par les chercheurs de l’ESTACA pour caractériser les émissions de particules remises en suspension lors du roulage de véhicules
La pollution de l’air extérieur est la 4e cause de décès dans le monde selon l’OMS et les particules de l’air extérieur sont classées comme cancérigènes pour l’Homme par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) depuis 2013. Un nombre important de polluants proviennent des émissions à l’échappement des véhicules mais aussi d’autres sources hors échappement moins connues, comme de l’usure des pneus, des embrayages et des freins mais également de l’usure de la chaussée. Ces particules sont déposées sur la route puis remises en suspension lors du passage de véhicules. Ces émissions peuvent constituer 60% des particules que l’on retrouve dans l’air pollué.
Le projet CEPARER, qui vient d’être approuvé par l’ADEME dans le cadre du programme AQACIA 2020 sur les problématiques de qualité de l’air intérieur et extérieur, va permettre aux enseignants-chercheurs de l’ESTACA d’étudier les émissions de particules remises en suspension lors du roulage de véhicules sur le réseau routier.
Il a pour objectif, dans un premier temps, de caractériser les modes d’émission et les facteurs influençant la remise en suspension de ces particules, puis, dans un second temps, de permettre des recommandations pour réduire la remise en suspension et limiter la pollution de l’air extérieur liée au transport routier.
Des mesures sur circuit et sur banc d’essai
Le projet CEPARER comprendra deux études, une expérimentale sur piste et l’autre sur un banc d’essai au sein du laboratoire ESTACA.
La première consiste en des mesures sur la piste d’essai mise à disposition par l’UTAC : des capteurs installés sur les bords de la piste permettront d’analyser le nuage produit par le véhicule lors du passage sur une surface de route préalablement chargée de poussières.
La seconde étude sera réalisée au sein des laboratoires de l’ESTACA sur un nouveau banc d’essais réalisé spécifiquement pour cette étude. Il s’agira d’étudier la remise en suspension à l’échelle d’une roue.
La confrontation des 2 études permettra aux enseignants-chercheurs de l’ESTACA d’identifier les principaux facteurs agissant sur ces émissions polluantes et ainsi de faire des préconisations pour les réduire.